Formation
Choisir une formation
Alternance
Formations internationales
Formation professionnelle
Candidatures et inscriptions
S'inscrire à l'université
Suivre sa scolarité
Accompagnement et réussite des études
Étudiants à besoins spécifiques
Orientation et insertion professionnelle
Enrichir et valoriser son parcours
Recherche
Ambition scientifique
Grands programmes de recherche
Réseaux de Recherche Impulsion
Une recherche internationale
Science ouverte
Éthique de la recherche
Structures de recherche
Départements de recherche
Dynamiser ses recherches
Science et société
Collections scientifiques
Innovation
Ambition
Collaborations
LabCom
Ressources
Locaux d'entreprises
Campus
Découvrir les campus
Campus Victoire
Animation et vie des campus
Les associations
Organiser sa vie quotidienne
Les aides sociales et financières
Se restaurer
Citoyenneté étudiante & vivre ensemble
Culture
Sport
International
Ambition internationale
Venir à Bordeaux
Etudiants internationaux
Doctorants internationaux
Enseignants, chercheurs et personnels internationaux
Partir à l'étranger
Mobilité étudiante
Collaborer à l'international
Université
Nous découvrir
Notre histoire
Nos implantations
Notre stratégie
Projets institutionnels
Stratégie immobilière
Université étendue
Nos engagements
Transitions environnementales et sociétales
Organisation et fonctionnement
Composantes de formation
Direction générale des services
Conseils, commissions et comités et leurs délibérations
Documents réglementaires, administratifs et institutionnels
Élections
Travailler à l'université
Personnels enseignants et chercheurs
Espace entreprises
Espace presse
Répertoire d'expertes et d'experts
Contenus les plus consultés
Termes de recherche les plus fréquents
Mise à jour le : 17/02/2025
En 2022, l’université de Bordeaux affichait un bilan carbone de 62.500 tonnes eqCO2. Parmi les postes les plus émetteurs arrivaient en tête les déplacements de ses étudiants et de ses personnels (31%), les achats (29%) et l’énergie (21%). Conformément à la stratégie nationale bas carbone, l’établissement ambitionne de réduire son bilan à 15.000 tonnes eqCO2 à l’horizon 2050. Le point avec différents acteurs et actrices de l’université qui surveillent de près cette trajectoire.
Le tout premier bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’université de Bordeaux a été élaboré en 2016, suivi par un bilan carbone plus complet - appliquant la méthode préconisée par l’ADEME (Agence de la transition écologique) - en 2019. Depuis la création de l’Institut des transitions au sein de l’université en 2023, c’est désormais Grégoire Sierra, chargé d’appui au pilotage des transitions, qui coordonne ce travail de collecte des indicateurs permettant de mesurer l’empreinte carbone de l’établissement : « L’objectif, c’est d’établir une photographie de l’impact des différentes activités de l’université pour constater quels sont les principaux postes d’émissions et prioriser des actions amélioratrices. Actuellement, nous réalisons ce bilan à l’échelle de l’établissement tout entier mais à l’avenir, nous espérons pouvoir le faire à l’échelle de chacune de ses composantes pour affiner ce diagnostic. De nombreux laboratoires sont déjà engagés dans cette démarche. On peut aussi l’envisager à l’échelle d’un événement organisé au sein de l’université, comme nous l’avons fait pour le festival étudiant MayDay l’an dernier. »
Premier poste d’émissions au sein de l’université : les déplacements. Malvina Orozco, chargée de mission recrutée en 2022, a échafaudé un plan de mobilité inter-établissements pour les campus de Talence, Pessac et Gradignan dont la mise en œuvre a débuté l’an dernier. Elle consolide à présent un plan d’action pour les campus bordelais de Carreire, Victoire et Bastide. « Ces plans concernent les déplacements domicile-travail et domicile-études ainsi que les déplacements professionnels, hors déplacements longs qui relèvent de la politique voyage de l’université. » Un gros axe consiste en un plan vélo qui s’efforce de diminuer les discontinuités cyclables et les conflits d’usage grâce, notamment, à des aménagements sur les voies, des marquages au sol et la priorité accordée aux cyclistes. L’université participe également au déploiement mené par Bordeaux Métropole d’un réseau d’« autoroutes à vélo », le ReVE – Réseau vélo express, qui prévoit la mise en service de 14 itinéraires rapides, lisibles et sécurisés pour sillonner toute l’agglomération. La ligne 8 traversera les campus de Talence et Pessac où le cycliste aura, sans ambiguïté, la priorité sur les automobilistes.
Autres leviers pour faire baisser les émissions de l’université liées aux déplacements de sa communauté : diverses incitations financières versées aux personnels utilisant des modes de transport « doux », la facilitation du covoiturage grâce au partenariat noué avec l’application Karos, l’installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques ou encore un travail partenarial avec la Métropole pour que les lignes de bus desservent les campus de façon efficace. « En termes d’aménagement, on grignote peu à peu l’espace dévolu à la voiture pour laisser plus de places aux cyclistes et aux piétons. Mais l’impact de ces décisions sur le bilan carbone de l’université ne peut se constater que sur le temps long », souligne Malvina Orozco.
Deuxième poste d’émissions au sein de l’université : les achats. Cédric Carcaillon en est le directeur depuis dix ans. Il se rappelle que, dans son champ d’action, les premiers efforts notables en faveur des transitions ont été impulsés par le label DD&RS. Désormais, l’université s’est dotée d’un schéma directeur des transitions environnementales et sociétales dont un chapitre détaille les actions en cours et à venir concernant les achats (autrement appelés « intrants ») et consistant à acheter moins et mieux. « On cherche à fluidifier et rationnaliser la chaîne de la dépense en réduisant notre empreinte carbone associée. Cela consiste en une multitude d’actions comme regrouper autant que possible les commandes et les livraisons, tenir compte du cycle de vie des produits achetés, choisir des traiteurs qui favorisent les circuits courts et la réduction du plastique dans les emballages… »
Actuellement, près de 40% des marchés passés par l’université de Bordeaux incluent des considérations environnementales. D’ici fin 2026, comme le prévoit la loi Climat et résilience de 2021, l’intégralité des marchés devront comporter des clauses éco-responsables. Le futur utilisateur de l’équipement acheté par l’université joue, bien évidemment, un rôle capital au moment de l’expression de son besoin. Cédric Carcaillon donne l’exemple d’équipements scientifiques très énergivores, comme des super-calculateurs : il y a quelques années encore, leur puissance de calcul était une des considérations principales des scientifiques pour guider leur choix. Désormais, leur consommation énergétique est également scrutée à la loupe et s’avère déterminante.
Enfin, pour parler de l’empreinte énergétique de l’université, c’est vers Timothée Aubursin qu’il faut se tourner : « d’ici 2028, l’université vise une réduction de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre liées au poste énergie », résume le chef du Service performance environnementale au sein du Pôle patrimoine et environnement (PPE). Si actuellement 90% des bâtiments de l’université sont encore chauffés au gaz, deux réseaux de chaleur seront créés d’ici 2028, l’un sur le domaine universitaire (les campus de Talence, Pessac et Gradignan) en partenariat avec Bordeaux Métropole, l’autre sur le campus Carreire à Bordeaux, en partenariat avec le CHU. « L’utilisation du bois et de la géothermie (exploitation de la chaleur qui se trouve dans le sol) va donc remplacer le gaz (énergie fossile) », explique Timothée Aubursin, qui annonce également d’ici 2028 l’abandon par l’université de ses toutes dernières chaudières au fioul. Parallèlement, le déploiement de panneaux photovoltaïques se poursuit sur des toitures et des ombrières - 10.000 m2 supplémentaires dans les trois prochaines années.
Les autres actions détaillées dans le chapitre « énergie » du schéma directeur des transitions s’attaquent aux émissions de GES par tous les moyens possibles : rénovation du patrimoine immobilier (isolation par l’extérieur, remplacement des toitures et menuiseries…), objectifs ambitieux fixés aux exploitants pour réduire les dépenses de chauffage, ventilation et climatisation, rationalisation des surfaces pour s’adapter, notamment, à l’évolution du télétravail ces dernières années et éviter les bureaux inutilement vides, sensibilisation de la communauté universitaire à différents éco-gestes…
Comme le note Grégoire Sierra, qui récolte tous les indicateurs utiles au calcul du bilan carbone de l’université, les données liées à l’énergie sont les plus claires et les plus faciles à analyser. « Pour d’autres postes, il faut formuler des hypothèses et la marge d’erreur est beaucoup plus grande, par exemple sur le sujet de l’alimentation des étudiants, puisque les CROUS sont fréquentés aussi bien par nos étudiants que ceux des autres établissements du campus. » Il souligne cette incertitude inhérente à l’exercice et qu’il essaie de maîtriser au mieux : « on travaille avec des chercheurs curieux de la façon dont sont calculées les données et peu amateurs d’approximations ! Cela encourage à fournir un travail très rigoureux et documenté, bien sûr, mais un bilan carbone n’est de toute façon pas une comptabilité parfaite, il faut s’en accommoder. C’est un outil, fait d’ordres de grandeur, qui aide à prendre des décisions. Un diagnostic qui doit être suivi d’actions pour prendre tout son sens. »
Lire la suite
Chargée de mission mobilité
malvina.orozco%40u-bordeaux.fr
Directeur des achats
cedric.carcaillon%40u-bordeaux.fr
Chef du service performance environnementale
timothee.aubursin%40u-bordeaux.fr