L'innovation sous toutes ses formes

Mise à jour le : 16/09/2024

L’université de Bordeaux exerce pleinement mission qui lui est confiée par l’État : l’innovation. Elle contribue par ses travaux de recherche et d’enseignement, ainsi que son accompagnement à l’entrepreneuriat, à renforcer la capacité du territoire à innover et à se développer.

Photo : Carte heuristique ( « mind map » en anglais) © AdobeStock — Carte heuristique ( « mind map » en anglais) © AdobeStock

L’université de Bordeaux se positionne comme un acteur clé de l’innovation, fournissant les compétences et les outils nécessaires pour transformer les idées en innovations concrètes, enrichissant ainsi le tissu économique et social de son territoire.

Depuis plusieurs années, l’université a développé et structuré sa capacité à innover, que ce soit pour elle-même ou avec ses partenaires. Elle a orienté de nombreux grands programmes sur l’innovation (IdEx, InnovationS, PUI…) ; elle a renforcé sa capacité d’accompagnement au travers d’une direction dédiée et de compétences nouvelles : créativité, développement d’affaires, intelligence économique… portées par des équipes dynamiques. Et elle a mis en place des dispositifs d’accompagnement et de financements spécifiques comme les programmes Prématuration, Spark, Mature Your Phd+, Labcom’up…

L’innovation, qu’est-ce que c’est ?

L’innovation est l’introduction réussie de nouvelles idées qui répondent aux besoins de la société. Qu’elle concerne le développement de produits ou de services, la mise en place de processus, ou à plus grande échelle toute une organisation, c’est un cheminement de transformation. L’innovation peut prendre racine dans les initiatives individuelles mais elle est souvent plus riche et plus rapide dans un contexte collectif.

Elle est souvent représentée comme un entonnoir où de nombreuses idées se bousculent en entrée, traversent différents jalons (conceptualisation, faisabilité, prototypage …), et mûrissent pour devenir des projets puis des produits ou services qui seront mis à disposition de (leurs) bénéficiaires.

Elle ne peut par ailleurs exister sans la mise en place de conditions qui facilitent son développement : état d’esprit, maîtrise des méthodes d’innovation, perméabilité au changement, accompagnement et financements dédiés …

Echelle TRL « Technology readiness level » © université de Bordeaux

Quels sont les principaux types d’innovation ?

Il est possible de distinguer deux principaux types d’innovation :

L’innovation de rupture transforme radicalement notre mode de vie. Très souvent basée sur une technologie, elle est la plupart du temps disruptive sur les usages : le livre numérique en opposition au livre papier, la musique MP3… Il est à noter que les innovations de rupture se retrouvent également dans les modèles d’affaires, comme ce fut le cas avec l’entreprise Uber.
L’innovation incrémentale est la théorie des « petits pas ». Elle consiste à faire évoluer le produit ou service sans en changer les caractéristiques fondamentales. Ce type d'innovation ne cherche pas à bouleverser les habitudes du marché mais à proposer une version améliorée de l'offre existante.

Quelle est la différence entre une invention et une innovation ?

Une invention est une idée, une technique nouvelle. Elle est bien souvent le fruit d’un travail individuel. On ne parle d’innovation que si cette idée est mise en œuvre dans une solution complète et diffusée, c’est-à-dire qu’elle rencontre ses bénéficiaires sur un marché donné.

Comment détecter et caractériser une potentielle innovation ?

Différents outils permettent de mesurer le niveau de maturité d’une innovation pour une mise sur le marché. Le plus courant, l’échelle TRL (Technology readiness level), a été créé par la NASA et mesure l’évolution d’une technologie. Cette échelle TRL permet aux équipes de l’université d’ajuster leur accompagnement en rapport avec la maturité des projets. Conscientes que cet outil est limité aux domaines des sciences et technologies, elles ont intégré d’autres échelles, comme l’échelle SRL spécifique des sciences humaines et sociales et par ailleurs développé des outils en interne pour compléter les diagnostics des projets.

Echelle SRL « Social readiness level » © Ellyx

Nos dispositifs d’accompagnement ciblent certaines étapes du développement des idées issues des travaux de nos laboratoires, à différents niveaux des échelles TRL ou SRL. Nous faisons malgré cela du sur-mesure car nous sommes conscients que tous les laboratoires ne fonctionnent pas de la même façon, qu’ils travaillent sur une molécule d’un médicament, un logiciel ou encore une étude anthropologique.

Antoine Bouteilly, directeur du Développement par l'innovation, l'entrepreneuriat et le lien avec les acteurs socio-économiques

« Push » ou « Pull » ?

Les innovations peuvent trouver leur origine à la fois dans les besoins exprimés par le marché, les utilisateurs - on parle alors d’innovation « pull » - ou naître des résultats de recherche issus de nos laboratoires - innovation « push ».

Pour répondre aux besoins du monde socio-économique (« pull »), l'université doit d’abord bien les capter, puis les mettre en relation avec ses ressources internes, et proposer des schémas de collaboration adaptés pour développer de nouveaux produits ou usages.

Quand des résultats de recherche à potentiel de valorisation sont détectés dans les laboratoires (« push »), l’université et sa filiale accompagnent les chercheurs. Ainsi, les résultats peuvent faire l’objet d’une protection, d’une montée en TRL avec, si besoin, d’accords de moyens en prématuration et maturation, puis leur transfert voire l’hébergement de la startup qui les exploite si c’est le scénario choisi.

Les domaines porteurs d'innovation

Ce schéma met en avant les forces de recherche et la stratégie spécifique portée par l'université de Bordeaux, tels que la santé publique, les matériaux avancés ou encore l'informatique embarquée et objets connectés...

Schéma des domaines porteurs d'innovation