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Mise à jour le : 25/06/2024
À l’ère du tout numérique, la France s’est donné pour mission de démocratiser l’accès aux résultats de la recherche scientifique pour tous les citoyens. Le but ? Créer une émulation autour des sciences et renforcer l’attrait pour la recherche. L’université de Bordeaux s’engage pleinement dans cette voie.
Depuis 2018, l’État français a mis en marche son Plan national pour la science ouverte. La science ouverte, c’est la diffusion sans entrave des publications et des données de la recherche scientifique.
Grâce à l’avènement du numérique, la France souhaite ainsi ouvrir les résultats de la recherche à tous, aussi bien aux chercheurs qu’aux entreprises et aux citoyens, le tout sans délai ni paiement.
Le but est de stimuler la recherche, de la rendre plus cumulative, fiable, transparente et universelle.
L’université de Bordeaux fait tout pour s’intégrer à cette démarche de démocratisation de l’accès aux savoirs. Les chercheurs et universitaires qui la composent sont convaincus qu’ouvrir la science favorise les progrès socio-économiques et encourage l’innovation en France, mais aussi dans les pays en développement.
La crise sanitaire nous a rappelé l’importance de partager des résultats pour accélérer la recherche
L’université de Bordeaux est consciente des enjeux soulevés par l’accès à la science. C’est pourquoi elle a lancé deux projets emblématiques et ambitieux : la plateforme de dépôt et de diffusion des publications OSKAR Bordeaux et la plateforme de revues en accès ouvert OpenU.
La première, Open Science & Knowledge Archive (OSKAR) permet de diffuser en ligne toute production scientifique et d’en garantir la conservation. La consultation de ses contenus est libre, ouverte et gratuite. Voyez-la comme un entrepôt ouvert dans lequel les documents sont archivés et classés. Toute la communauté scientifique française ou internationale mais aussi le grand public peut y piocher des revues, des livres ou des thèses. Toutes les publications de l’université de Bordeaux, de l’université Bordeaux Montaigne, de Sciences Po Bordeaux, de Bordeaux Sciences Agro et de Bordeaux INP y sont déposées.
En savoir +
La seconde est la plateforme OpenU Journals. C’est un ensemble d’outils techniques et de services pour éditer des revues scientifiques en accès ouvert. Elle en compte pour l’instant une dizaine, dédiées aussi bien au droit, qu’au vin, la finance ou aux technologies de pointe. Chaque visiteur peut découvrir, en accès libre, les travaux des chercheurs sur ces thématiques particulières.
L’université de Bordeaux s’est associée avec l’INRAE et l’université de Lorraine pour développer cette plateforme qui a été lauréate en 2021 d’un appel à projet et a bénéficié d’un financement du Fonds national pour la science ouverte.
D’ici 2030, l’université et ses partenaires espèrent atteindre plus de 50 revues scientifiques accessibles gratuitement sur la plateforme.
Accéder à la plateforme
Depuis mars 2021, l’université girondine veut avoir un rôle majeur dans le mouvement mondial pour un libre accès au savoir. Elle a donc développé une stratégie complète pour mettre en commun les résultats de la recherche, appuyer la formation des chercheurs et mieux diffuser la science auprès des citoyens.
Cette ambition se traduit en 5 axes majeurs qui permettront de réaliser cet objectif. Elle veut notamment faire en sorte que les pratiques universitaires soient toujours conformes aux principes de la science ouverte, en mettant notamment en avant ressources gratuites ou publiques.
Un enjeu important lorsque l’on sait que 75 % des dépenses documentaires sont consacrées aux ressources numériques (chiffre 2021). Il faut aussi soutenir la publication et la diffusion de productions scientifiques ouvertes. D’ici 2022, l’université espère atteindre 80 % des publications déposées en ligne en texte intégral.
Mais démocratiser la recherche scientifique, c’est aussi remettre en question le fonctionnement même de la recherche. L’ouverture de la science doit se faire également par le haut. Le monde universitaire, très technique, bénéficie surtout aux personnes dotées d’un socle de connaissances suffisant pour pouvoir s’y orienter. L’objectif est donc de faire en sorte que tous les doctorants suivent une sensibilisation à la science ouverte, pour mieux diffuser leur travail.
L’université s’emploie aussi à avoir une gestion plus ouverte des données dans la pratique scientifique, et à soutenir les chercheurs en faveur d’une recherche plus transparente.
Le but poursuivi par cette stratégie de science ouverte est donc de rendre la science accessible à tous. La question se pose de la diffusion des données et outils de la recherche à un public plus large.
Alors qu’aujourd’hui, l’information circule dans le monde entier grâce à internet, le grand public est tout aussi capable de saisir les informations scientifiques. L’idée est donc de s’appuyer sur la mutation numérique pour développer l’accès à la recherche pour tous.
L’université accompagne ainsi la science citoyenne et participative en organisant différents événements (ateliers, conférences, festivals) et en encourageant les revues de vulgarisation.