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Mise à jour le : 23/09/2024
L'université de Bordeaux a mis en place de nombreux dispositifs d'accompagnement des associations étudiantes pour réduire les risques lors de leurs événements.
Galas, week-ends d’intégration, soirées thématiques… Chaque année, les associations de l’université de Bordeaux organisent une multitude d’événements festifs, offrant aux étudiants de précieux moments de convivialité et de partage. Ces soirées permettent de tisser des liens, de s'intégrer à la vie universitaire et de créer des souvenirs inoubliables. Cependant, pour assurer que ces moments restent agréables et sans risques, l'université, en partenariat avec plusieurs services, met en place un accompagnement complet dédié à la réduction des risques. Cet accompagnement inclut des actions de prévention, des formations spécifiques et des outils adaptés pour garantir un environnement plus sain et sécurisé, tout en permettant à la communauté étudiante de profiter pleinement de ces occasions festives.
Les Bureaux de la Vie Étudiante (BVE) des campus de l’université de Bordeaux jouent un rôle central dans l’accompagnement des étudiants et associations étudiantes. Ils délivrent de nombreuses informations et services essentiels, et soutiennent les associations dans la réalisation de leurs projets. Les BVE sont également l'interlocuteur principal pour les demandes de financement auprès du Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE). Dans le cadre de leur mission d’accompagnement, ils proposent des formations variées, couvrant plusieurs thématiques. Certains modules apportent des informations spécifiques pour aider les associations à organiser leurs événements, comme l’explique Marie-Juliette Capponi, chargée de projet vie associative au BVE de Bordeaux :
« Ces formations s'adressent à toutes les associations de l'université de Bordeaux, y compris celles des campus délocalisés. Elles sont obligatoires pour l'organisation d'événements festifs tels que galas, week-ends d'intégration ou soirées. Deux fois par mois, nous proposons des sessions sur la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). Un volet écoresponsable est également abordé avec des formations sur la gestion de projets écoresponsables et les enjeux climatiques. Ces formations sont indispensables pour prétendre à des subventions universitaires. Les associations, de plus en plus sensibilisées, mettent en place des actions de vigilance lors des soirées, avec des personnes référentes disponibles en cas de besoin, intégrant ainsi ces bonnes pratiques dans leurs événements. »
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L’Espace Santé Étudiants a pour mission d’accompagner la communauté étudiante bordelaise en consultation, de répondre aux questions de santé publique et de mener diverses actions de prévention. Il s’appuie sur le dispositif des Étudiants Relais Santé (ERS), mis en place depuis plus de 17 ans, pour promouvoir une démarche d’éducation par les pairs et initier des projets de promotion de la santé. Cette collaboration étroite entre les étudiants et les professionnels de l’Espace Santé Étudiants permet de proposer tout au long de l’année, sur les campus, des formations pour les étudiants et les associations, des ateliers, des projets innovants, ainsi que des campagnes thématiques. Marie Desmares, chargée de projets promotion de la santé, Cécile Langlois, infirmière et formatrice en réduction des risques, et Emeline Cantarel, étudiante relais soirée, interviennent chacune à leur niveau dans le processus de prévention et de gestion des risques :
Pouvez-vous nous décrire les actions de formation qui sont proposées afin de limiter les risques dans les soirées étudiantes ?
Cécile Langlois : Nous proposons un atelier de 2h sur la gestion des risques en soirée. La première partie, appelée « Gestion de bar », évalue les connaissances des associations participantes. En tant que professionnels de santé, nous abordons la dose standard d'alcool, les recommandations de santé publique pour une consommation à moindre risque, tout en rappelant qu'il n'existe pas de consommation sans risque. Nous expliquons aussi la façon dont le corps réagit à l'alcool et l’élimine. Ensuite, nous partageons des conseils pratiques pour réduire les risques en soirée : mise à disposition d'eau, de nourriture, respect des lois, et prévention des violences sexistes et sexuelles. Nous insistons également sur la solidarité de groupe pour veiller à la sécurité des personnes ayant trop consommé. La deuxième heure est dédiée à une initiation aux premiers secours : alerte, identification de l’état de conscience et de respiration, mise en PLS ou massage cardiaque selon les cas.
Comment se déploie le dispositif des Étudiants Relais Santé pour assurer le lien avec les associations étudiantes ?
Emeline Cantarel : Les associations nous contactent directement, souvent à plusieurs moments dans l'année, en fonction de leurs projets (week-ends d'intégration, galas, soirées ponctuelles). Lors de nos rencontres, nous discutons de leurs besoins : intervention directe lors de leurs événements ou fourniture de matériel de prévention (flyers sur les violences sexuelles, consommation d'alcool, harcèlement, préservatifs, outils de prévention routière, bouchons d'oreilles). Nous les orientons également vers des formations pour approfondir leurs connaissances en prévention. Quand nous intervenons sur place, notre objectif est d'accompagner, sans jugement, en fournissant du matériel et des informations sur les risques liés à divers produits (alcool, cannabis, poppers, protoxyde d'azote, cocaïne, LSD, GHB…).
Marie Desmares : Nous travaillons avec des prestataires extérieurs pour créer nos matériels de prévention, en collaboration avec les professionnels de l'espace santé et les Étudiants Relais Santé. Lors des rendez-vous avec les associations, qui durent entre 30 minutes et 1 heure, nous abordons des points de vigilance, comme les open bars, et redirigeons vers des formations, notamment sur les Violences Sexistes et Sexuelles proposées par les Bureaux de la Vie Étudiante. Nous donnons des conseils pratiques, comme identifier des SAM (« Sans Accident Mortel » : des conducteurs qui s'engagent à rester sobres) ou mettre en place des safe zones, et faisons des rappels sur la législation. Nous encourageons les associations à reprendre rendez-vous après leurs événements pour faire un bilan et proposer des améliorations. Les retours sont ensuite partagés avec d'autres associations, étudiants relais et professionnels de santé afin d'améliorer continuellement nos projets.
Dans quelle mesure l’action des Étudiants Relais Santé et la diffusion des formations influencent-elles les comportements en soirée ? Les retours des associations participent-ils également à enrichir vos supports de formation et de prévention ?
Cécile Langlois : Ce que nous constatons après plusieurs années de formations, c'est que les bons messages passent. Même si les équipes des associations changent chaque année, les bonnes pratiques se transmettent. Les nouvelles équipes arrivent avec plus de notions qu'avant. En tant qu'anciens participants aux événements, ils ont bien intégré les mesures à mettre en place pour mieux organiser les soirées. Et je tiens à préciser que la première partie de l'atelier, dédiée à la gestion de bar, est très interactive. Il ne s'agit pas d'une communication descendante, mais d'un échange basé sur les retours des associations. Par exemple, le concept des « quarts d'heure d'eau » a été intégré à la formation après qu'une association nous a indiqué cette initiative qui fonctionne bien pour elle. L'atelier évolue donc au fil des retours et des bonnes pratiques partagées par les associations, ce qui enrichit continuellement notre approche.
Marie Desmares : Nous travaillons à renforcer la transmission globale au sein de l'Espace Santé Étudiants, en reliant les retours du terrain avec le travail des professionnels de santé. Les informations recueillies par les Étudiants Relais Santé après les événements associatifs sont consignées et discutées lors de groupes thématiques, où chaque projet de prévention est analysé. Si un problème récurrent est identifié, par exemple dans une école ou un bar extérieur, nous faisons remonter l'information. Nous communiquons de plus en plus et mettons en place des outils pour rendre ces échanges plus transversaux.
Comment se déroulent les missions des Étudiants Relais Santé ?
Marie Desmares : L’équipe dédiée aux soirées est la plus grande des Étudiants Relais Santé, avec dix membres, car leurs missions sont variées et requièrent une présence simultanée sur plusieurs événements. Nous recrutons des étudiants actifs dans la vie associative, car leur expérience facilite la mise en place de projets adaptés tout au long de l’année. En plus des formations sur la gestion des risques festifs, ils suivent plusieurs autres formations, souvent animées par des professionnels extérieurs expérimentés. Leurs rôles incluent l’accompagnement des associations, la gestion des mails, les rencontres, ainsi que la présence sur place lors des événements. Ils sont également responsables de la création de campagnes de prévention, dont l’une sortira en octobre. Ces campagnes sont conçues en collaboration avec les professionnels de l’Espace Santé, sur des sujets pertinents pour les étudiants et liés à l’actualité des soirées étudiantes. La gestion de l'année est rythmée par les périodes d’intégration en septembre-octobre, les galas en janvier-mars, et des événements ponctuels tout au long de l’année, avec des réunions régulières pour ajuster les projets.
Emeline Cantarel : Ce que je trouve particulièrement intéressant en tant qu’Étudiante Relais Santé, c'est que nous sommes avant tout des étudiants. Nous venons de différents campus, ce qui nous permet d'apporter une expertise unique issue de nos propres expériences en soirées. Cela nous donne l'opportunité d'échanger sur nos pratiques, idées et envies, et d'appliquer ces échanges dans nos actions de prévention. Notre rôle en tant qu'étudiants présents dans ces événements apporte une véritable expertise de terrain, essentielle pour adapter nos interventions aux réalités des soirées étudiantes.
D’autres initiatives permettent également d’assurer un environnement sécurisé pour les participants et participantes de leurs événements. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les élus des organisations étudiantes représentatives, les conférences des établissements, les associations Animafac et Avenir Santé, ainsi que le ministère en charge de la santé, celui en charge de la vie associative, et la mission interministérielle de lutte contre les addictions ont rédigé le Guide 2024 des événements festifs et d’intégration étudiants destiné aux organisateurs d’événements festifs. Il met à disposition de nouveaux outils pour accompagner l'organisation d'événements responsables, inclusifs et sans danger.
Du côté des associations de l’université de Bordeaux, les bonnes pratiques de gestion des risques ont été adoptées. L’association multi-campus M-TECH, qui organise de nombreux événements ainsi que le festival annuel MAYDAY, a déployé plusieurs dispositifs complémentaires, comme l’explique son président Nabil Es-Selymy :
« Nous nous formons avec le BVE, l'Espace Santé, et la fédération ATENA, qui propose des formations sur les VSS et la gestion de bar. Je suis moi-même formateur au sein d'ATENA et je forme aussi d'autres personnes. Avant chaque événement, nous organisons des réunions pour préparer les « Trusted People » à gérer des situations de VSS ou d'ivresse excessive, avec des mises en situation concrètes. Nous mettons en place des safe zones où les participants peuvent se tourner vers les « Trusted People ». Nous travaillons en coordination avec la sécurité et la protection civile pour intervenir rapidement en cas d'incident. Enfin, nous encourageons la solidarité au sein de l’association et veillons à éviter toute incitation à la surconsommation ou aux comportements excessifs lors de nos événements. »