Disrupt Campus : quand les étudiants de l’université de Bordeaux boostent les entreprises

Des projets concrets, une énergie nouvelle… Et si la jeunesse devenait un levier d’innovation ?
C’est ce que propose Disrupt Campus Bordeaux depuis 2018. Ce programme vise à faire travailler des étudiants de master 1 de l'université de Bordeaux en situation professionnalisante à travers la réponse à des problématiques soulevées par des acteurs du monde socioéconomique et en lien avec les transitions environnementales, numériques ou sociétales.
« Aujourd’hui, une vingtaine de masters, toutes disciplines confondues, offrent cette option à leurs étudiants. Pour ceux qui le choisissent, c'est l’équivalent d’un stage ou d’un autre projet professionnalisant » explique Caroline Rubini, chargée de projet Disrupt Campus au sein du Laboratoire des compétences transversales. Ainsi chaque année, entre janvier et mai, des équipes pluridisciplinaires de trois à quatre étudiants en master 1 sont mobilisées autour de défis réels d’innovation et de transformation proposés par des entreprises, des collectivités ou des associations. Accompagnés d’un coach dédié, ces jeunes talents mettent en œuvre leurs connaissances et leurs idées pour livrer des solutions concrètes et documentées pour résoudre la problématique qui leur est confiée par leur partenaire, sous forme d’un rapport écrit d'une vingtaine de pages et d’un livrable si demandé (maquette, prototype…), vidéo à l’appui.

L’interdisciplinarité et la transversalité au service de l’innovation des entreprises

« Tout l’intérêt de ce programme est de former les étudiants à des compétences précieuses pour leur future carrière, telles que l’esprit critique et de synthèse, l’adaptabilité, l’autonomie ou le travail collaboratif en mode projet » précise Caroline Rubini. L’hétérogénéité du groupe est un avantage pour l’entreprise qui bénéficie ainsi d’un regard jeune, neuf et pluridisciplinaire.
À la différence d’un stage, cette approche collective garantit une véritable richesse de point de vue. Le fait que les étudiantes et les étudiants se positionnent selon leurs affinités garantit par ailleurs un engagement sincère, en phase avec les valeurs de l’entreprise » poursuit-elle. À titre d’exemple, cette année, certains planchent sur la perception de l’intelligence artificielle au sein de la DSI de la Banque Postale, ou précédemment sur la conception d’objets connectés pour animaux domestiques.
Autant de terrains d’expérimentation où l’audace des étudiants rencontre les besoins stratégiques des entreprises.

Un nouveau format pour l’édition 2026

Dès janvier 2026, le format du programme évolue. L’année s’ouvrira avec une semaine immersive de lancement rassemblant tous les participants. Un temps fort pour fédérer les équipes, poser les bases des projets et favoriser une dynamique de groupe dès le départ. À l’issue de ces journées intensives, les entreprises sont invitées à assister aux premiers pitchs des étudiants — une manière concrète de visualiser le potentiel créatif et organisationnel de leur équipe projet.