Formation
Choisir une formation
Alternance
Formations internationales
Formation professionnelle
Candidatures et inscriptions
S'inscrire à l'université
Suivre sa scolarité
Accompagnement et réussite des études
Étudiants à besoins spécifiques
Orientation et insertion professionnelle
Enrichir et valoriser son parcours
Recherche
Ambition scientifique
Grands programmes de recherche
Réseaux de Recherche Impulsion
Une recherche internationale
Science ouverte
Éthique de la recherche
Structures de recherche
Départements de recherche
Dynamiser ses recherches
Science et société
Collections scientifiques
Innovation
Ambition
Collaborations
LabCom
Ressources
Locaux d'entreprises
Campus
Découvrir les campus
Campus Victoire
Animation et vie des campus
Les associations
Organiser sa vie quotidienne
Les aides sociales et financières
Se restaurer
Citoyenneté étudiante & vivre ensemble
Culture
Sport
International
Ambition internationale
Venir à Bordeaux
Etudiants internationaux
Doctorants internationaux
Enseignants, chercheurs et personnels internationaux
Partir à l'étranger
Mobilité étudiante
Collaborer à l'international
Université
Nous découvrir
Notre histoire
Nos implantations
Notre stratégie
Projets institutionnels
Stratégie immobilière
Université étendue
Nos engagements
Transitions environnementales et sociétales
Organisation et fonctionnement
Composantes de formation
Direction générale des services
Conseils, commissions et comités et leurs délibérations
Documents réglementaires, administratifs et institutionnels
Élections
Travailler à l'université
Elles et ils font l'université de Bordeaux
Espace entreprises
Espace presse
Répertoire d'expertes et d'experts
Contenus les plus consultés
Termes de recherche les plus fréquents
Mise à jour le : 24/02/2023
Dans le cadre d’un programme de recherche porté par des scientifiques du laboratoire Biodiversité, gènes et communautés (BIOGECO), 336 pins maritimes ont été plantés début février, sur le terrain de l’observatoire astronomique de Bordeaux. Une structure d’exclusion de pluie en bois simulera la sécheresse, marquée par la diminution de précipitations prédites pour 2100, et permettra l’étude de la résistance de ces nouveaux plants de la forêt expérimentale de Floirac, à des stress extrêmes.
Face à l’Observatoire astronomique de Bordeaux, des trous de terre se sont multipliés dans la plaine. Des agents de l’Office national des forêts (ONF), munis de bèches et de râteaux s’affairent pour les reboucher. Destinés à l’aération du sol, ces trous permettent aux futurs arbres de la forêt expérimentale, de se développer correctement. Les 336 pins maritimes attendent sagement dans des cagettes étiquetées : Espagne, Portugal, Corse… Les plants ont différentes origines géographiques ou sélectionnés dans des pépinières en raison de leur résistance à la sécheresse.
« La répartition des plants se fait selon une cartographie bien précise et pensée à l’avance » précise Déborah Corso, post-doctorante au laboratoire Biodiversité, gènes et communautés (BIOGECO – INRAE et université de Bordeaux). « Chaque pin doit nécessairement être disposé à côté d’un différent, d’une autre provenance » complète le post-doctorant du même laboratoire, Thomas Caignard. Les plants sont disposés à distances égales pour « constituer un damier selon des axes ». Le quadrillage ainsi formé permet de fournir des données quantitatives et rigoureuses pour un programme de recherche, porté par le chercheur INRAE, Sylvain Delzon, également au laboratoire Biodiversité, gènes et communautés (BIOGECO).
Pourquoi cette disposition bien particulière ? Les scientifiques s’intéressent ici à un « test de provenance » également nommé « jardin commun », sur le long terme. Une structure d’exclusion de pluie doit être installée sur une partie des pins pour simuler le climat de la fin du siècle, soit une réduction de la fréquence des précipitations de 30 à 50 %. Un toit amovible permettra de couvrir les plantations, uniquement pendant les épisodes de pluie, pour ne pas influencer le microclimat de l'écosystème. La teneur en eau du sol, son évaporation, le fonctionnement hydraulique et la transpiration des arbres seront suivis en continu pendant 10 ans par les chercheurs du laboratoire Biodiversité, gènes et communautés (BIOGECO). En comparant les différentes données, les scientifiques pourront déterminer les provenances de pin maritime, présentant les meilleures capacités à faire face au changement climatique.
Avec l’aridité de l’été dernier en Nouvelle-Aquitaine, et les modèles climatiques globaux qui prévoient une accentuation de ces épisodes extrêmes, ce programme de recherche doit apporter des réponses sur l’adaptation des écosystèmes forestiers à la sécheresse. Les résultats permettront des futures recommandations pour l'adaptation de la forêt de plantation sur notre territoire. Vers l’automne, près de 400 chênes seront également plantés. Cette fois, le test consistera à comparer différentes espèces de milieux tempérés et méditerranéens au sein d’un même climat, pour déterminer quelle espèce est la plus résistante à la sécheresse.
Retrouvez les podcasts des Rencards du savoir (saison 1 & 2) sur la chaîne Soundcloud et sur toutes les plateformes de streaming habituelles (Deezer, Spotify, Apple podcast...) et notamment "La forêt urbaine au banc d'essai" de juillet 2022.
Retrouvez-y également les Chroniques de la forêt expérimentale.
Linktree
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Forêt Expérimentale UBordeaux (@forest_ub)
Une publication partagée par Forêt Expérimentale UBordeaux (@forest_ub)
Dans cette continuité, d’autres études sont menées au sein de la forêt expérimentale, déjà bien implantée sur le terrain avec ses arbres centenaires. Thomas Caignard travaille sur la réponse de la forêt aux changements climatiques et en particulier sur la phénologie. « La phénologie désigne la saisonnalité des arbres comme la fructification et le bourgeonnement des feuilles, deux étapes du cycle de vie des arbres, sensibles aux variations climatiques ». Le scientifique s’intéresse en particulier à la variation de production des glands des chênes qui oscille fortement au cours du temps. Pas encore élucidé, ce phénomène permet d’optimiser la régénération forestière, en réponse à la pression des consommateurs de glands (écureuils, sangliers…) et pourrait être influencé par le climat et la disponibilité des ressources et d’eau dans le sol. « L’intérêt est de comprendre comment les arbres se synchronisent et pourquoi » explique-t-il. Pour se faire, il doit connaître le nombre de glands produits en plaçant des filets sous les chênes de la forêt. « Si les chênes produisent des fruits, c’est qu’ils sont bien adaptés à leur environnement ! »
Compter les glands et les observer… un travail calme, mais long et fastidieux, nécessaire pour comprendre comment la forêt se régénère ! « L’origine du terme « glander » vient d’ailleurs d’une habitude symptomatique des périodes de bonne fructification des chênes. Les paysans amenaient leurs cochons manger les glands et ils devaient attendre patiemment que les cochons aient bien mangé » se plait à raconter le post-doctorant.
Ces expérimentations se complètent avec l’observation de la forêt urbaine de Floirac. Etudiée depuis 2021, les scientifiques ont disposé des capteurs pour mesurer des variables comme la croissance et les flux de sèves sur 26 arbres correspondant à 6 essences différentes. Si les espèces endémiques comme le chêne, le charme et le frêne prédominent, les espèces venant des jardins (bambous, prunus…), les espèces invasives (faux acacias) et les espèces envahissantes comme le laurier, font de cette forêt un écosystème complexe et diversifié. Dans ce contexte, l’objectif des scientifiques est de comprendre comment la forêt répond au changement climatique, impacte la ville et inversement. Des pistes de réponses montrent ce qu’apporte la forêt aux habitations environnantes : des couloirs de fraicheurs constitués de plusieurs îlots d’arbres, pourraient aider à supporter la chaleur en ville pendant les grandes canicules !
Le projet de la Fondation Bordeaux Université FORLand – Forêt expérimentale et transition agroécologique, des solutions fondées sur la forêt – a pour ambition de proposer des leviers permettant d'accélérer la transition agroécologique via des solutions fondées sur la forêt. Les objectifs principaux s'orientent vers l'adaptation de la sylviculture au changement climatique, la végétalisation les métropoles (favoriser la biodiversité et atténuer les îlots de chaleur), la réduction drastique des intrants (GreenDeal européen) et l’augmentation du stockage du carbone dans les sols agricoles.
Le projet pour objectif de caractériser la réponse des forêts aux changements globaux via des monitoring in situ et des expérimentations d’exclusion de pluie mais également de quantifier l’effet feedback des forêts sur le microclimat et le bien-être de la cité.
La mise en œuvre des transitions et transformations agroécologiques en grandes cultures, avec des solutions fondées sur la forêt pourra permettre, à terme, de produire une alimentation plus saine et durable, notamment dans des fermes périurbaines de la métropole.
Soutenir le projet
Chercheuse au laboratoire BIOGECO
deborah.corso%40u-bordeaux.fr
Chargée de communication scientifique de l'université de Bordeaux
lou.deny%40u-bordeaux.fr