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La santé des étudiants auscultée par l’étude PRISME ESE

Mise à jour le :

L’Espace santé étudiants reprend une enquête initialement menée post-Covid par le centre de recherche Bordeaux Population Health pour évaluer le niveau de santé et de bien-être des étudiantes et étudiants bordelais. Cette nouvelle étude PRISME ESE débouchera sur des actions et des ressources affinées pour répondre au plus près aux besoins de la communauté étudiante.

Photo : L'étude PRISME ESE s'inscrit dans le prolongement du projet I-Share, une vaste étude de santé publique portée par l’université de Bordeaux dans les années 2010 © Gautier Dufau
L'étude PRISME ESE s'inscrit dans le prolongement du projet I-Share, une vaste étude de santé publique portée par l’université de Bordeaux dans les années 2010 © Gautier Dufau

La santé des étudiants est particulièrement scrutée depuis la crise du Covid. Sur les campus bordelais, un projet de recherche piloté par une équipe du centre de recherche Bordeaux Population Health (BPH) a été mené en 2022-2023, avec une enquête à laquelle 2200 étudiantes et étudiants avaient répondu. Aujourd’hui, c’est l’équipe de l’Espace santé étudiants de Bordeaux (ESE) qui reprend ce projet pour le transformer en recherche-action, sous la coordination d’Amandine Fillol, chargée de mission en collaboration avec l’équipe du BPH et le Lab Santé Étudiants.

« Le but est de mieux comprendre et mieux connaître les étudiants sur le plan de la santé physique et mentale – en leur posant des questions sur leurs consommations en soirée, leur activité physique, la qualité de leur sommeil, leur recours au soin… - et d’identifier ce qu’ils mettent en place spontanément pour aller bien, ou aller mieux. Sur cette base, nous voulons ensuite développer des actions qui leur permettront de renforcer et de développer ces stratégies et ces ressources. »

Un diagnostic local précis et fiable

Les indicateurs nationaux sont assez préoccupants : problèmes de santé mentale chez les jeunes, consommations d’alcool excessives qui peuvent déboucher sur des violences et des accidents, infections sexuellement transmissibles… « On a besoin d’établir un diagnostic local plus précis et plus fiable à partir des données épidémiologiques qu’on va recueillir sur nos campus, pour évaluer l’ampleur des problèmes, voir s’il y a des populations auxquelles il faut plus particulièrement prêter attention et proposer des actions. Il faut permettre aux étudiants de vivre des expériences, mais réduire les risques qui peuvent en découler », résume Amandine Fillol.

L’étude lancée mi-février a déjà recueilli plus de 700 réponses. Les porteurs du projet PRISME ESE espèrent, cette fois encore, en collecter plus de 2000 avant l’été. La participation ne prend qu’une dizaine de minutes, les données sont sécurisées et anonymisées. Sur les campus, huit étudiantes et étudiants-relais, qui ont activement participé à l’établissement du questionnaire, font actuellement la promotion du projet auprès de leur pairs. Avec cette étude, « nous espérons jouer un rôle de lanceurs d’alerte », explique Amandine Fillol, « avoir une vraie utilité sociale. »