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Visiting Scholars : «Le cerveau est trop complexe, nous avons besoin de collaborer !»

Mise à jour le :

Bae Hee-Joon est professeur de neurologie au Seoul National University College of Medicine, neurologiste au Seoul National University Bundang Hospital et directeur du Centre regional cardio-cérébrovasculaire de Gyeonggi à Séoul en Corée du Sud. Il est un spécialiste mondialement reconnu de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et des troubles cognitifs d'origine vasculaire. Il a effectué une mobilité de 3 mois au sein de l'institut hospitalo-universitaire pour la santé vasculaire cérébrale (VBHI) et au sein de l'équipe Eleanor du centre de recherche Bordeaux Population Health (BPH).

Photo : Bae Hee-Joon © Seoul National University College of Medicine
Bae Hee-Joon © Seoul National University College of Medicine

Au seine de l'équipe Eleanor, Bae Hee-Joon a été reçu par Stéphanie Debette, directrice de l'IHU VBHI. Les deux chercheurs travaillent sur la santé vasculaire du cerveau, enjeu majeur de santé publique à l’échelle de la planète. Les AVC représentent en effet la deuxième cause de mortalité dans le monde et touchent 100 millions de personnes. C’est la première cause de décès chez les femmes en France et la deuxième cause de mortalité en Corée du Sud.

Pourquoi avoir candidaté à ce programme ?

Moi et mon hôte, nous nous connaissons depuis longtemps. Nous avons déjà fait des publications communes et nous souhaitons renforcer cette collaboration en la hissant au niveau institutionnel. Mes recherches sont axées sur la santé du cerveau, la santé vasculaire du cerveau pour être précis. Par le passé, les recherches étaient axées sur la maladie d’Alzheimer et sur la démence vasculaire, mais aujourd’hui on sait que ces maladies ont beaucoup en commun. Pour aller dans ce sens, le lancement des initiatives de recherche comme l’IHU VBHI (Vascular Brain Health Institute) est très innovant car il aborde le sujet d’un point de vue différent et tend vers une recherche transformatrice.

Dans le même temps, l’équipe Eleanor du BPH (Bordeaux Population Health) a introduit la dimension génétique à cette recherche. Dans le traitement des cancers, on parle de médecine de précision : après l’analyse du tissu cancéreux, on peut proposer au patient un traitement adapté aux caractéristiques de sa tumeur. Tout cela est possible grâce aux études faites sur la génétique du cancer. Mais pour le moment, cette pratique n’est réservée qu’aux cancers et ne s’applique pas au traitement des AVC. Nous ne disposons pas de suffisamment d'informations sur la relation entre la réponse au traitement et la génétique. L’équipe du BPH est très en avance sur cet aspect. Leurs travaux rejoignent les objectifs du projet GENESIS-K financé par le gouvernement coréen et dont je suis en charge. Nous essayons de faire un lien entre les images IRM, l’information génétique et le résultat du traitement en analysant les demandes de remboursements des soins.
 

Mes études génétiques demandent l’implication d’une très large cohorte de patients. Par conséquent, le partage d’expérience et les collaborations de recherche sont indispensables ! 

Comment s’est déroulée votre mobilité ?

C’était très enrichissant ! J’ai eu l’opportunité d’échanger avec les doctorants et j’espère que nous pourrons collaborer dans le futur. Malgré mon expérience dans le domaine, ils m'ont appris des choses ! Plusieurs étudiants ont manifesté un intérêt pour venir en Corée, et j’espère que les étudiants coréens pourront venir ici aussi.  

Lors de mon séjour, j’ai donné une conférence à l'IHU VBHI pour présenter le projet GENESIS-K, sur lequel je travaille. J’ai profité de ma présence en France pour rencontrer d’autres partenaires à Paris et à Lille. J’ai également découvert la vie à la française ! L’immersion était un peu laborieuse au début à cause de la barrière linguistique et des différences culturelles. C’était une très belle opportunité et je remercie l’université de Bordeaux.

Programme Visiting scholars / Professeurs et chercheurs invités

Ce programme concerne tous les domaines de recherche, d’enseignement et/ou l’impulsion de nouvelles collaborations et des partenariats internationaux.

La campagne 2025 est lancée : les chercheurs internationaux qui souhaitent être accueillis à l'université de Bordeaux pour des séjours d'une durée de 1 à 10 mois peuvent faire une demande jusqu'au 2 février 2025.

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